CHINE, Epoque Qianlong, XVIIIe siècle - Lot 42

Lot 42
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CHINE, Epoque Qianlong, XVIIIe siècle - Lot 42
CHINE, Epoque Qianlong, XVIIIe siècle Rare et important écran de lettré Se composant en son centre d’une plaque de jade céladon de forme rectangulaire, présentant un très riche décor finement sculpté en différents reliefs et sur chaque face de personnages évoluant dans des paysages, une face représentant un cavalier et son suiveur traversant une rivière parmi un paysage montagneux, la seconde face figurant deux personnages sous un pin ainsi qu’un pavillon dans un paysage montagneux. La pierre de couleur céladon clair comprenant des inclusions blanches et de très légères traces de rouille. L’ensemble reposant sur son très rare socle de présentation en bois de zitan sculpté, celui-ci se composant d’une base quadrangulaire et deux pieds enroulés à décor géométrique dans le goût archaïsant et les bordures soulignées de frises de grecques, le pied sculpté d’un décor de plusieurs vagues écumantes se dispersant sur des rochers, le cadre maintenant l’écran en jade présentant un foisonnement de nuées à l’imitation de champignons de l’immortalité lingzhi. La plaque accompagnée de son coffret de transport en bois avec étiquette ancienne comportant l’inscription manuscrite décrivant la plaque. Dimensions de la plaque : 24 x 29,5 x 1,5 cm Dimensions totale : 41,5 x 33,5 x 9 cm (Usures au socle, trous d’insectes xylophages) Provenance : Collection particulière niçoise, acquis par les parents des actuels propriétaires sur le marché de l'art français. Ce rare écran de lettré constitue un témoignage exceptionnel des productions impériales réalisées sous le règne de l’Empereur Qianlong (r.1735-1796). Les écrans de lettrés, destinés à être posés sur les pièces de mobilier et dans les studios d’études au sein des palais impériaux, furent particulièrement appréciés par les élites de la société chinoise, ainsi que par les empereurs sous la dynastie des Qing. Souvent réalisés à partir de matériaux précieux, les objets de lettrés étaient à la fois utilitaires - permettant à celui qui les possédait de se perfectionner dans les arts, tels que la musique ou la calligraphie - mais avaient également, pour certains, une fonction purement artistique,destinés à la contemplation et à l’admiration du beau. Notre présent écran, composé d’une plaque rectangulaire en jade néphrite de couleur céladon reposant sur un socle en bois de zitan sculpté, des matériaux extrêmement précieux, constitue la définition même de la démonstration du beau et du savoir-faire artisanal impérial. Pendant plusieurs millénaires, le mot « yu » (玉) s’emploie pour qualifier différents types de pierres dures et veinées, dont la néphrite, qui se trouve dans la région du Xinjiang. Cette pierre, aux nombreuses déclinaisons de couleurs, a la particularité d’avoir une taille complexe mais précise. Le jade est qualifié de « pur » lorsque sa couleur quasi-monochrome se rapproche du blanc. L'empereur Qianlong, grand admirateur des arts et des lettres des dynasties antérieures, avait l’idée que les pièces en jade devaient refléter l'esprit des peintures des grands maîtres du passé. Il commandita ainsi la reproduction de certaines peintures classiques sur des écrans de jade, comme la célèbre peinture Voyageurs dans la montagne du célèbre peintre Guan Tong, de la période des Cinq Dynasties (907-960 apr. J.-C.). La reproduction de scènes animées, figurant le plus souvent des lettrés et leurs serviteurs évoluant parmi des arbres et des pics montagneux, était donc particulièrement appréciée à cette période. La justesse de la sculpture, détaillée en différents niveaux avec un sens de la perspective parfaitement maîtrisé, fait de notre écran l’un des plus beaux exemples existants sur le marché. La rareté de notre écran est également conférée par l’important socle en bois de zitan sculpté sur lequel repose la plaque en jade, et qui constitue en lui-même une véritable prouesse technique. Les plaques en jade constituant les écrans de lettrés pouvaient être montées sur des supports en bois laqué, en émaux cloisonnés ou encore en ivoire. Le bois de zitan (Pterocarpus santalinus), également appelé bois de santal rouge du fait de ses sous-teintes rouges et violacées, fut l’un des bois les plus précieux et les plus rares utilisés en Chine, en particulier sous la dynastie Ming (1368-1644) et la dynastie Qing (1644-1911). À partir du règne de Qianlong, ce bois fut exclusivement destiné à la production du mobilier du palais et à la réalisation des objets de lettrés. Notre présent socle est de plus sculpté dans un mélange de styles représentatif des goûts de l’Empereur : dans sa partie inférieure, les pieds reprennent un vocabulaire archaïsant – l’Empereur Qianlong grand admirateur des arts anciens remis au goût du jour les chefs-d’œuvres des périodes archaïques - avec l
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